vendredi 16 novembre 2012

Océan, désert, et mystères...

Ça fait maintenant quatre mois qu'on est partis. Déjà quatre mois qu'on parcours les plaines, jungles et surtout, les montagnes! Mais on n'avait toujours pas vu de côte ni de plage jusqu'à tout récemment... Le fait qu'on en a vu signifie qu'on a finalement traversé le continent d'ouest en est, partant de Buenos Aires près de la côte antlantique, jusqu'à Lima, jouxtant le Pacifique. On est donc de retour au niveau de la mer!

Avant de quitter Cusco, j'en ai profité pour faire une autre journée de vélo de descente dans la vallée sacrée grâce à Darcy, le responsable de l'agence de voyage québécoise TransAndes qui m'a gentiment prêté son vélo de descente et organisé la journée. Il est pratiquement impossible de trouver un vélo de descente à Cusco... Ce fut donc une superbe journée dans le circuit de compétition de la région.

Et nous avons fini par quitter Cusco pour se rendre à Nazca en utilisant un bus qui nous a brassé toute la nuit, montant et descendant les cols par des routes en lacet interminables... L'attraction principale de Nazca évidemment, ce sont les fameuses lignes de Nazca. Malgré le coût faramineux du tour d'avion nécessaire pour voir les lignes (90$ pour 35 minutes de vol), j'ai payé pour les voir du ciel.

Nazca, comme une grande partie de la côte sud-ouest du Pérou, est en fait situé en plein désert. Les amérindiens qui habitaient Nazca ont dessiné des animaux dans ce désert en remuant un peu le sable. Et on n'a aucune idée de comment ils y sont parvenus non plus, puisque sans voir le dessin des airs, il est impossible d'en voir l'ensemble. Et on ne comprend encore moins pourquoi ils les ont faits; quelle raison pourrait avoir un peuple ancien à dessiner de beaux dessins au sol alors qu'ils ne peuvent même pas les voir... Certaines lignes pointent vers le lever du soleil aux solstices d'hiver et d'été, ce qui laisse croire qu'ils pourraient avoir été utilisés pour prévoir les saisons et les récoltes, mais pourquoi ne pas avoir simplement tracé des lignes droite au sol pointant dans ces directions?

Par contre, vues des airs, ces lignes sont frappantes. La précision des oeuvres et la préservation des lignes vieille de plus d'un millénaire est extraordinaire. Le mystère règne toujours, et le restera probablement encore pour des décennies à venir. Par contre, elles témoignent de l'avancement inestimé qu'avait cette ancienne civilisation.

Donc, le tour d'avion a valu la peine. Cependant, les trois autres passagers ne semblaient pas si sûrs. Mon voisin a vomi pendant la moitié du vol, et les deux autres touristes paraissaient bien heureux de revenir sur le plancher des vaches. Il faut dire que l'avion tournait d'un bord et de l'autre à près de 60 degrés d'inclinaison pour pouvoir bien voir les silhouettes au sol. Pas facile pour ceux qui ont le mal des transports... Valérie en a plutôt profité pour aller voir les lignes à partir d'un mirador; elle ne l'a pas regretté!

On a par la suite filé à Huacachina, un petit village très touristique construit autour d'un oasis en plein désert. L'attraction principale de Huacachina, c'est de faire un tour de dune-buggy dans les dunes du désert avec un conducteur qui conduit en malade et de faire du sandboarding. Un peu étrange de voir tous ces touristes qui se promène avec des bottes de snowboard alors qu'il fait près de 30 C... Bon, on a donc fait le truc touristique, mais on n'a vraiment pas regretté. On faisait d'abord ce tour pour essayer le sandboard, mais on a beaucoup plus trippé à faire du buggy. Faut dire qu'on a probablement pogné le conducteur le plus fou de la gang, il s'est même fait dire de ralentir un peu par d'autres conducteurs de buggy tellement il roulait. Mais bon, ça n'a fait qu'amplifier le rush d'adrénaline. Le sandboard lui m'a démontré mes piètres talents de snowboarder, et donc de sandboarder... On a plutôt finit par descendre les dunes le ventre sur le sandboard.

En direction de Lima, on s'est arrêté le temps d'un matin pour visiter les îles Ballestas, qu'on surnomme également les "Galapagos des pauvres". On ne sait pas si ça porte bien son nom, mais c'est vraiment pas cher et y a plein d'animaux. Il y a tant d'oiseaux qu'il s'agit d'un des sites où le Pérou s'est enrichi durant le 19e siècle à extraire..... du guano! On s'en servait comme engrais à l'époque, avant l'arrivée des engrais chimiques. Donc on a vu une quantité d'oiseaux et de loups de mer, ainsi que quelques dauphins!

Arrivé à Lima, on a tous les deux été charmés par la ville. Ne sachant pas trop à quoi s'attendre, on ne s'attendait pas à trop... Mais ça fait du bien de revenir dans une ville où on retrouve certains aspects qui finissaient par nous manquer: la bonne bouffe, les commodités des grandes villes, moins de klaxons et un endroit sans déchet! Et la ville est super belle, c'est l'une des rares villes sud-américaines où nous sommes d'accord tous les deux pour dire qu'on pourrait très bien vivre et travailler ici. Le quartier où on a résidé, Miraflores, est rempli de parcs et de pistes cyclables, et les intersections sont même munis d'arrêts (très rares de voir des stops en Amérique du Sud...). Quoi qu'on en dise, Buenos Aires ne nous a pas autant charmés; on l'a vu en hiver alors qu'il faisait froid, nuageux et qu'il semblait y avoir une grève des vidangeurs...


On a également eu la chance de visiter les ruines de Pachacámac, près de Lima. Lima est en fait parsemée de sites de ruines datant de plus d'un millénaire, ce qui en fait également une ville avec beaucoup d'histoire et de culture. Et on a également assisté à un spectacle de fontaines d'eau, lumière et musique vraiment à couper le souffle! Dommage que la plupart des touristes qui viennent au Pérou ne passent à peu près pas de temps dans cette ville, ça vaut vraiment le coup de la découvrir!

Depuis ce matin, je suis à Huaraz, de retour dans les montagnes de la cordillère blanche. Valérie a plutôt décidé de suivre la côte vers le nord, pour éviter le froid et la pluie des montagnes présent à ce temps-ci de l'année. On va se rejoindre à nouveau sur la côte dans une semaine.

Les photos:


Une spécialité locale de Cusco: du cochon d'inde cuit au four! Sur l'image, il s'agissait d'un de mes derniers soupers à Cusco. Hors de prix mais succulent!

Le colibri, à Nazca

Le condor

Autres dessins à Nazca. Si vous regardez, vous pouvez voir Valérie qui attend sur le bord de la route après être allé au mirador (point de vue). On s'est croisés sans le savoir!

Oasis à Huacachina

Notre dune-buggy, dans les dunes de Huacachina

L'auteur de ce blog et sa blonde!

Les dunes de Huacachina

Image au hasard d'une dune qu'on a descendu en sandboard, sur le ventre
 
La première fois qu'on voit la plage du voyage!

Dessin laissé par les Paracas près des îles Ballestas. Un autre vestige du passé inexpliqué...

Les îles Ballestas, remplis d'oiseaux

Îles Ballestas

Loups de mer relaxant aux îles Ballestas

Îles Ballestas

Pelicans aux îles Ballestas

Plaza San Martin, à Lima

Les habitants de ce quartier pauvre de Lima on réussit à égayer un peu leur quartier!

Place d'Armes, à Lima. La place d'Armes de chaque ville péruvienne est toujours la place la plus importante de la ville.

Enfin, des spécialités culinaires locales qui sont dignes de ce nom! Il s'agit d'une Causas, faite à base de patates.
Le quartier de Lima où on a résidé, Miraflores

Les ruines de Pachacámac, près de Lima

Énorme fontaine d'eau dans un parc de Lima

Par hasard, on s'est retrouvé au resto où Lonely Planet s'est inspiré pour décrire la bouffe du Pérou!

Trajet jusqu'à présent


Guillaume

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