vendredi 31 août 2012

Histoire de trekking

La semaine dernière, Valérie et moi avons décidé qu'on partirait visiter la Cordillera de los Frailes en trekking, près de Sucre, comme plusieurs personnes le font. Par contre, la plupart du monde le font avec un tour organisé, mais on veut partir sans tour pour nous donner plus de latitude sur l'itinéraire. Puisqu'on a déjà tout ce qu'il faut pour le faire par nous même (réchaud, casseroles, etc.) et qu'on n'a pas besoin de tente puisqu'on dort dans des villages, il ne nous manque qu'à acheter de quoi manger pendant 3 jours. On part donc sans guide, avec tout notre stock sur le dos, donc au total je compense un peu pour Valérie et je me retrouve avec environ 45 lbs sur le dos. De quoi nous mettre en forme! Date de départ, samedi matin.

On se réveille le samedi matin, il pleut!!! Tous les autres jours, il a fait un beau ciel bleu, avec rarement un nuage à l'horizon. On décide donc de retarder d'une journée. Dimanche matin, on a mal dormi, Valérie se sent pas trop bien et le ciel est toujours couvert, quoi de plus pour ne pas donner le goût de partir? Mais bon, on se décide quand même et on prend le bus qui nous mène jusqu'à Chataquila, le débût du trek. Dans ma tête, Chataquila était un village, mais non, c'est simplement une église, fermée à clef... De quoi se sentir vraiment dans le milieu de nulle part, y a même pas un camion qui passe sur la route en plus. Heureusement, le début du sentier est facile à trouver et à suivre, puisqu'il s'agit d'un sentier inca tapissé de pierres. Impossible de se perdre! Et en plus, le soleil sort finalement alors qu'on commence à marcher! Après trois heures de marche, on se rend donc sans histoire à notre première escale, le petit village tranquille de Chaunaca. Petit détail, personne ne semble savoir où se trouve un endroit où nous pouvons passer la nuit, malgré que le Lonely Planet disait qu'il y avait un refuge au minuscule centre touristique. Après une à deux heures de marche dans le villages (on a dû faire le tour deux fois...) à demander à tout le monde, on trouve finalement un endroit où une femme a installé une chambre et des lits pour nous, les deux seuls touristes du village!

Comme le trajet de la première journée s'est fait sans embûche, on ne considère pas prendre un guide pour nous mener à notre deuxième escale, la ville de Maragua. Erreur, on va le regretter toute la journée... En fait, on sait qu'il existe au moins deux chemins pour s'y rendre: trois heures via la route principale (très plate...) ou quatre à cinq heures en suivant une rivière. Naturellement, on opte pour la deuxième option. Ce qu'on ne sait pas, c'est que le chemin est pas toujours très clair, et qu'il n'y aura pas beaucoup de monde pour nous indiquer le chemin en cours de route. On s'en rend vite compte dès qu'on essaie de trouver ce chemin qui suit la rivière, on a dû niaiser pendant une heure à demander à tout le monde du village avoisinant pour finalement tomber par hasard sur le fameux chemin. Mais on n'a aucune confirmation qu'il mène à Maragua. On sait qu'on devrait éventuellement rencontrer un pont qui nous mènera de l'autre côté de la rivière, on marche donc dans l'espoir de finalement voir cet indice qui nous confirmera que nous sommes sur la bonne route. Mais le pont est loin, et à mesure qu'on avance, le doute s'installe tranquillement; on n'a pas de tente pour se démerder si jamais on ne trouve pas Maragua et il n'y a nulle part à coucher avant d'y arriver (oubliez la nuit à la belle étoile, les nuits sont fraîches). On croise finalement le pont! Mais de l'autre côté, le chemin est vraiment pas clair... On prend donc le chemin qui nous semble être le bon, qui monte les montagnes, encore sans vraiment savoir. Le doute ronge, épuise, et laisse tranquillement place à la frustration de ne pas avoir pris de guide à Chaunaca. Essayer de trouver le chemin et tourner en rond en trek est pas vraiment ce que j'appelerais amusant, surtout avec un sac qui pèse déjà beaucoup sur le dos... On arrive finalement à un village composé de deux maisons, sur le dessus d'une montagne, et les habitants nous indiquent le chemin en nous disant "Arriba" (plus loin). Pas très utile... On arrive finalement à un point où il n'y a simplement plus de chemin, juste des montagnes à perte de vue et une petite maison au loin, sur laquelle on fonde notre espoir d'avoir une indication claire du chemin à suivre. Mais la maison est vide, personne à l'horizon et pas de chemin. Ça fait presque sept heures qu'on marche et on est perdu! Le soleil se couche dans deux heures, et on sait qu'il reste au moins une heure de marche. Tant qu'à avoir aucune idée d'où aller, on tente notre chance en rebroussant chemin jusqu'au petit village de deux maisons. Deux options: soit tenter de trouver un guide, soit tenter de trouver un toit pour la nuit. L'option du toit s'avère difficile, les deux maisons nous disent qu'il n'y a pas de place du tout pour nous, et en plus on coucherait avec les poules et les chiens s'il y avait de la place... Mais on réussit à convaincre un homme de nous guider jusqu'à Maragua. Le soleil se couche maintenant dans une heure, mais ça fait vraiment du bien d'avoir un guide, ça tue le doute! Mais on n'est pas rendu et on est épuisés. Après avoir passé à tout plein de place sauf sur un chemin clair, on monte une vallée très abrupte. Il commence à faire noir, le guide veut partir parce qu'il se fait tard, on ne voit ni le village, ni le chemin. On le convainc en lui disant que s'il part tout de suite, on lui paie seulement la moitié de ce qui était convenu (un gros 4$); il nous mène donc jusqu'à ce qu'on voit un toit de maison. Quel soulagement, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas été aussi heureux! On arrive à Maragua complètement épuisés, dans la noirceur, après près de neuf heures de marche avec un lit et un toit pour dormir!

Le lendemain, on n'hésite pas une seconde à prendre un guide pour se rendre à notre destination finale, Potoló. Mais ça me fait vraiment redécouvrir le plaisir de faire du trek (on a eu absolument aucun plaisir la veille, pour être honnête). Le guide porte également le sac à Valérie, et les paysages sont vraiment très beaux. Il est intense et marche vite, mais malgré les kilos sur mon dos j'aime le rythme et on se rend à destination en un temps si court que même le guide semble être surpris! Il est à peine dépassé midi!

Malgré tout, pour les bons et moins bons côtés, ce trek va rester une expérience inoubliable!

Sinon, depuis la dernière mise à jour, on a fait ce trek et nous sommes revenus à Sucre, une ville qu'on adore tout les deux. Je continue à prendre des cours d'espagnol, et heureusement je vois les progrès! Nous devrions être ici encore quelques jours, pour tranquillement se diriger vers Cochabamba.

Sur ce, quelques photos:


Ville blanche de Sucre
Église à Sucre

Sur le mur, ce sont des traces de dinosaures, près de Sucre. Ça paraît pas parce que l'image est prise de loin, mais certaines d'entre elles font pratiquement un mètre de diamètre

Ville de Sucre

Ville de Sucre

Début du trek, sur le chemin inca

Première journée de trek

Village paisible de Chaunaca, première nuit

Le fameux pont qu'on attendait tant la deuxième journée

Là, on est perdu. Aucun chemin à l'horizon, juste des montagnes...

Finalement, le village de Maragua, le matin de la troisième journée

Troisième journée de trek

Troisième journée de trek, avec le guide en avant

Troisième journée de trek

Troisième journée de trek, moi et le guide

Troisième journée de trek, Valérie et le guide

Je n'ai pas mis le trajet mis à jour, puisqu'on est toujours à Sucre. Je le mettrai dans la prochaine mise à jour. Pour les photos.

Ciao,

Guillaume

dimanche 19 août 2012

Un autre monde...

Pendant quatre jours, nous avons littéralement traversé des paysages qui pourraient être dignes d'une autre planète. Il faut dire que la végétation et les paysages changent beaucoup à partir de 4000 mètres au-dessus du niveau de la mer. À mesure qu'on monte en altitude, les arbres disparaissent et font place aux arbustes, et parfois simplement à du sable et du désert. Les montagnes sont très peu érodées, puisqu'il n'y a pas de rivière pour former de vallées à ces altitudes. Il y avait des lacs verts, jaunes et même rouges (bon, le lac jaune qu'on aurait dû voir n'était pas jaune, puisqu'il était gelé). Il y avait également plusieurs volcans de près de 6000 mètres d'altitude. L'altitude de l'Altiplano du sud-ouest de la Bolivie fait en sorte que l'endroit soit très isolé; très peu de monde y vivent, puisque ce n'est accessible que par jeep (je comprend maintenant pourquoi le jeep Land Cruiser s'appelle ainsi, il porte bien son nom). Malheureusement, on ne se sentait pas très isolé, puisque les tours du genre sont très populaires à ce temps-ci de l'année, donc on a croisé plusieurs autres jeeps de touristes en cours de route. Mais bon, vue l'immensité des lieux, ça compensait. Et pour terminer le voyage, on s'est rendu au Salar de Uyuni, le plus grand lac séché de sel au monde. On se serait crû dans le grand nord canadien, c'était complètement blanc à perte de vue, et en plus il faisait froid. Et dans ce coin de pays, pour faire froid, il fait froid; on a eu une nuit à 4300 mètres où le thermomètre a descendu sous les -20 C.

Donc, pour résumer le trajet qu'on a fait depuis la dernière mise-à-jour, nous avons quitté Tupiza pour faire ce tour de quatre jours en jeep et nous emporter jusqu'à la ville de Uyuni, tout près du Salar portant le même nom. Nous avons ensuite quitté Uyuni, ville avec peu d'intérêt sauf pour un cimetière de train où on s'est bien amusés, pour nous rendre à la charmante ville coloniale de Potosi. Située à 4070 mètres d'altitude, ça en fait l'une des villes les plus hautes du monde. Pendant longtemps, Potosi était en fait l'une des villes les plus riches du nouveau monde, puisqu'elle est dominée par le Cerro Potosi, une montagne autrefois remplie d'argent avant d'être vidée par les Espagnols. C'est une très belle ville coloniale avec beaucoup de charme, et j'en ai profité pour aller visiter l'une des mines dans la montagne. Heureusement, les conditions de travail se sont améliorées depuis le temps de Espagnols, mais bon, ça reste encore un métier extrêmement dangereux et dommageable pour la santé (y avait littéralement de l'arsenic sur les murs des tunnels). Fait intéressant, les mineurs ne peuvent pas manger à l'intérieur de la mine, puisque s'il doivent faire leurs besoins naturels à l'intérieur, le petit cadeau va réagir avec l'arsenic et va empoisonner quasiment instantanément le pauvre mineur. Ils se contentent donc de mâcher de la coca toute la journée et de boire de l'alcool à 90% pendant leurs quarts de travail. En tout cas, la visite m'a confirmé que je ne travaillerais jamais dans une mine.

Par la suite, nous avons pris un train jusqu'à la magnifique ville coloniale de Sucre, qui allait à une vitesse qui rivalisait les trains en Birmanie. En fait, train est un bien grand mot, c'était en fait un seul wagon, munie d'un bras de vitesse, d'un volant et même du levier à clignotants, très utiles pour un train... Mais bon, on y a traversé des paysages magnifiques et de petits villages qui ne sont pas reliés par la route, ce qui compensant pour la lenteur.

On est donc à Sucre depuis hier, et on compte commencer à prendre des cours d'espagnol demain, pour la prochaine semaine.

Paysages pendant notre premières journée du tour en jeep

Ça parle de soi, non?

Paysages de haute altitude, 2e journée de jeep
Laguna Verde dominée par le volcan Licancabur de 5920 mètres, 2e journée de jeep

Des geysers qui sentaient le pet, à près de 5000 mètres d'altitude
Laguna colorada, littéralement rouge, 2e journée de jeep
Plusieurs flamands roses vivent dans les lacs de haute altitude, 3e journée de jeep
Notre hôtel de sel
Le salar de Uyuni au lever du soleil
Salar de Uyuni
Salar de Uyuni

La charmante ville coloniale de Potosi

Prêts à aller dans la mine, Potosi

Paysages pendant notre voyage en train

Trajet jusqu'à présent (Google me permet pas de passer par les routes inexistantes réservées au jeeps, donc le trajet est plus ou moins fidèle)

Et voilà, la prochaine fois, j'écrirai peut-être un peu plus tard qu'à l'habitude, les cours d'espagnols risquent de pas être trop intéressants à raconter...

Le lien pour les photos.

Guillaume

samedi 11 août 2012

Au revoir, Argentine...

Nous t'avons bien apprécié, Argentine! Même s'il n'y a à peu près aucun signaux d'arrêts aux intersections et absolument aucun respect des piétons sur tes rues. Même si pratiquement toutes tes villes ont une plaza principale nommée soit "25 de Mayo" ou "9 de Julio" avec une statue d'un libérateur argentin au centre, jouxtant toujours la rue Bolivar et munie d'une église. Même si toutes tes villes se ressemblent un peu et portent toujours les mêmes noms de rue: San Miguel est toujours une grande artère, les rues Buenos Aires, San Juan et Mendoza sont pratiquement toujours côte-à-côte... Même si tout est complètement fermé et mort en après-midi, y compris tes musées parfois, et que tes restos n'ouvrent leurs portes qu'à 20h le soir, puisque les gens soupent si tard ici, alors que nous, on a faim bien avant... Même si on a dû attendre 3 heures sur le bord d'une de tes routes à faire du pouce sans que personne ne nous prenne, puisque le dimanche c'est différent, au-lieu de partir à 9h, le bus quitte seulement à 15h30 l'après-midi... Mais bon, c'est le genre de petits détails qui aggrémentent bien un voyage et la découverte d'un pays! Ton peuple a su très bien nous accueillir par sa gentillesse et son hospitalité. Et nous avons bien aimé ta cuisine et j'ai bien apprécié tes vins.

Eh oui, nous sommes maintenant en Bolivie depuis mercredi dernier. Et jusqu'à date, je dois avouer qu'on a un coup de coeur pour ce pays! Étant le pays le plus pauvre du continent, je m'attendais à traverser la frontière et de me retrouver harcelé par les chauffeurs de taxis et de bus, les d'échangeurs de monnaies dans la rue, les gens qui se font une commission en t'emmenant à un hôtel, les guides improvisés, bref le bordel usuel des pays pauvres ou tout le monde veut sa part du touriste étranger... Au contraire, rien de tout ça, jusqu'à présent en tout cas. À notre descente de l'autobus nous menant à la petite ville de Tupiza, un jeune homme nous aborde en essayant de nous vendre son hôtel, nous lui disons qu'on doit plutôt aller à un autre hôtel puisqu'on s'est donné un point de rencontre avec un autre touriste; il nous indique clairement et gentiment le chemin vers cet hôtel, sans jamais insister pour qu'on aille voir le sien! Du jamais vu! En plus, on est charmé par le côté apparemment très traditionnel et authentique du pays, avec toutes ces femmes qui se promènent toujours avec le chapeau melon, les tresses boliviennes et la jupe colorée.

Donc, celà étant dit, depuis la dernière mise-à-jour, nous avons quitté Salta sous les nuages (c'est très surprenant ici en ce temps de l'année...), pour se rendre au coeur de la vallée multicolore de Humahuaca, dans la charmante ville de Tilcara. On se sent de plus en plus dans les Andes, même si ça faisait déjà plus d'une semaine qu'on y était, et on monte tranquillement vers les hauts plateaux boliviens (la ville est à 2500 m d'altitude, les plateaux boliviens sont entre 3500 et 5000 m). Après y avoir séjourné 2 jours et visité un peu les environs, on décide de quitter pour la Bolivie pour ne plus avoir à retirer d'argent supplémentaire en Argentine. Je sais, c'est une excuse poche, mais ça coûte cher aussi de retirer de l'argent des guichets argentins (environ 7$ tous frais inclus pour pouvoir retirer seulement l'équivalent de 230$)... Et on est maintenant à Tupiza depuis mercredi, à visiter tranquillement le coin. On a fait une avant-midi de cheval ce matin, et vraiment j'ai adoré! C'était génial de galoper dans un décor entouré de cactus et de formations rocheuses, où on pouvait presque entendre les airs emblématiques des films westerns de Sergio Leone et Clint Eastwood!

Sur ce, quelques photos:

Une partie du décor lunaire reliant Cafayate et Cachi

Église, sur la route reliant Cafayate à Cachi

Cimetière, à Cachi, entourée de cimes enneigées

Vertigineuse route entre Cachi et Salta

Route entre Cachi et Salta

Marché plein-air à Tupiza, en Bolivie


Notre soupe pour le dîner jeudi dernier. Malgré les apparences, c'était succulent!

Environs de Tupiza

Quand je vous parlais des décors westerns...
Prêts à partir à cheval

On se croirait dans un film western!

Trajet du voyage

Encore une fois, le lien pour les photos.

Guillaume


P.S.: Si vous trouvez qu'on voyage beaucoup, on a rencontré un voyageur hollandais de 42 ans qui visite présentement son 132e pays (la Bolivie). Il vient d'aller en Irak dernièrement... Disons qu'il a l'expérience du voyage!

dimanche 5 août 2012

100 km à vélo, ça use le derrière...

Selon le Lonely Planet, on peut visiter la quebrada de Cafayate à vélo, en faisant une partie du trajet en autobus. La quebrada est en fait une vallée entre les montagnes où débute la cordillère des Andes, donc c'est plutôt montagneux et la route y est sinueuse. Donc, Valérie et moi avons loué des vélos de montagne pour se rendre jusqu'à la Garganta del Diablo, au kilomètre 47 de la route reliant les villes de Cafayate et Salta. Le gars qui nous a loué les vélos nous dit qu'il n'y a pas de différence de difficulté entre l'aller et le retour, on décide donc de se taper l'aller. Ça veut donc dire 50 km de vélo dans les montagnes, puis on prend un autobus pour le retour. Ça semble un plan réaliste...

On commence donc la route, à 9h30 le matin, et il fait plutôt froid (ça prend des gants et un manteau). Les 15 premiers kilomètres se font plutôt bien, on roule sur un faux plat qui descend légèrement. On commence maintenant les premiers kilomètres dans les montagnes, et on se rend compte que le vent est dans notre face, et souffle très fort par endroit, surtout lorsque la vallée est étroite. Je commence donc à avoir la tentation de faire le retour à vélo aussi, tant qu'à se taper le trajet avec le vent de face, aussi bien profiter du vent de dos au retour. À partir du km 25, les bornes défilent beaucoup plus lentement, notre vitesse d'environ 25 km/h des premiers km chute à autour de 10 km/h... Et ce sera comme ça jusqu'au km 41, où on est épuisé et on décide de manger notre lunch après une très longue montée (lunch prévu pour un aller simple, bien entendu). La sagesse me dit qu'il vaudrait mieux amorcer notre retour et oublier la Garganta del Diablo, mais la déception de ne pas se rendre au bout nous fait poursuivre notre chemin jusqu'au km 47, les jambes molles. Le retour s'amorce bien, le vent nous pousse comme prévu et c'est beaucoup moins difficile que l'aller. Par contre, nos jambes sont molles, et on a encore 50 km à se taper. Les bornes semblent défiler à un rythme très lent. Et je crois qu'on avait oublié un détail, il fait très chaud en après-midi et le soleil tape très fort, et on n'avait seulement qu'un litre d'eau chacun pour l'aller-retour. Le vent souffle, mais on réussi difficilement à garder une cadence de 15-20 km/h tellement on a mal au derrière. Les montées se succèdent et nous font souffrir à chaque fois; on mange nos dernières provisions au km 25 (une barre granola chacun). Je garde espoir que les 15 derniers km sur le faux plat se feront plus facilement. Malheureusement, la petite ascension continue du faux plat devient vite épuisante. Les 5 derniers km ont probablement été les kilomètres les plus longs que j'ai fait à vélo, on allait à peine plus vite que les piétons et on n'avait plus d'eau depuis un petit bout déjà. Lorsqu'on est arrivé, on avait tellement mal au derrière et aux jambes, qu'on avait peine à s'asseoir...

Tout ça pour dire qu'il ne faut pas sous-estimer 100 km avec un vélo de montagne, en montagnes. Il ne faut surtout pas comparer avec 100 km en vélo de route autour de Montréal... On a eu notre leçon!

Malgré tout, les paysages étaient magnifiques, vous pourrez constater sur les photos.

Sinon, depuis la dernière mise-à-jour du blog, nous avons quitté Corrientes pour se rendre à Salta, une charmante ville coloniale située au pieds des Andes. Nous y avons passé 2 jours avant de se rendre à Cafayate, une jolie petite ville d'à peine 10 000 habitants qui est la deuxième ville productrice de vins d'Argentine. J'en ai donc profité pour y goûter quelques bons vins. On a ensuite séjourné dans un petit village nommé El Barrial, à environ 25 km de Cafayate, où on a logé pendant 2 jours chez une dame très accueillante. Ça m'a permis d'améliorer un peu mon Espagnol, qui reste encore plutôt déficient... On en a donc profité pour se reposer un peu (y a pas énormément de trucs à voir à El Barrial), se rassasier un peu en mangeant d'excellents plats à base de légumes (les Argentins mangent beaucoup de viande, il faut s'y faire) et rencontrer un peu la population locale.

On est ensuite retourné à Cafayate, où on a entrepris notre tour de vélo, et on prend une petite journée de repos le lendemain pour se remettre sur pied. On a ensuite quitté pour Cachi. Fait intéressant, il n'y a pas de transport locaux entre Cafayate et Cachi, on a donc dû s'organiser autrement en y allant avec des touristes de l'hôtel et faisant du pouce pour les derniers kilomètres. Les paysages étaient magnifiques!

On a finalement quitté Cachi cet après-midi pour se rendre à Salta à nouveau, en passant par une route vertigineuse et magnifique! Je mettrai les photos dans la prochaine mise-à-jour.

Bon, sur ce, je vous laisse quelques photos:

Corrientes, à la place principale

Cathédrale de Salta

Un barbecue en Argentine (également nommé asado)

Vignoble et décor à Cafayate

Paysible village de San Carlos

Yolanda et Valérie, devant la maison de Yolanda qui nous a accueilli pendant 2 jours

Route à vélo près de Cafayate

Route à vélo près de Cafayate

Premiers lamas (et certainement pas les derniers) qu'on a aperçus en voyage

Route à vélo près de Cafayate

Notre arrêt pour le lunch à vélo

Garganta del Diablo
Trajet jusqu'à présent

Pour les photos, cliquez sur le lien.

Guillaume


P.S.: J'aurai dû mettre le blog à jour jeudi dernier à Cafayate, mais internet a arrêter de fonctionner dans toute la ville pendant que je l'écrivais. Le lendemain, à Cachi, internet était tellement lent que j'ai décidé d'attendre la prochaine grande ville... Je n'ai pas mis les photos prises depuis jeudi dernier, je les mettrai dans le prochain update.