samedi 2 février 2013

Plages et douceur coloniale

La fin du voyage approche à grands pas. Tranquillement, nous arrivons vers Bogotá, notre destination finale avant de prendre notre vol de retour, le 14 février prochain. Donc, revenir au Québec veut dire de revenir dans la neige, mais bon, ça tombe bien on commence à avoir hâte de la revoir, la neige! La famille et les amis aussi il faut dire.

Mais bon, puisqu'on n'a pas de neige ici, on a plutôt profité de la plage de la côte des Caraïbes. À certains endroits, le sable était blanc, donc ça a pu nous rappeler un peu la neige qu'on aura au Québec à notre retour! Et puis en plus, il fait la même température, y a juste le signe qui diffère entre -30ºC et +30ºC...



Bon, j'arrête, je sais que y en a plusieurs qui auraient bien aimé être à notre place, sur le bord de la plage à lire un bon livre, se faire bronzer ou siroter une bière froide... Mais bon, pour Valérie et moi quelques jours sur la plage suffisent, on s'en lâsse plutôt vite.

Donc, comme je disais, on a passé quelques jours sur la côte, en commençant par Taganga. Taganga est le genre de petit village qu'on retrouve en Thaïlande sur la côte, qui vit presque essentiellement du tourisme. Donc, plusieurs bons restos, beaucoup d'hôtels et pleins d'activités qu'il est possible de pratiquer. Et il s'agit d'un endroit vraiment pas très cher pour faire de la plongée, plusieurs personnes y font leur cours ici. Seul hic, qui vient très souvent avec le tourisme de masse: l'endroit n'est pas très propre et la plage principale ne donne pas toujours le goût de s'y baigner...

Plage de Taganga au coucher du soleil
Derrière la côte, il y a une petite chaîne de montagnes, comme un restant des Andes, où évoluent pratiquement tous les écosystèmes. C'est notamment dans ces montagnes qu'on retrouve la fameuse cité perdue, qu'on peut rejoindre dans un trek de cinq jours dans la jungle. Bien que j'aurais aimé faire ce trek, j'ai laissé tombé parce que le temps commence à manquer, et que j'ai plutôt été tenté par un autre trek de haute montagne qui dure six jours (à venir dans les prochains jours). On n'est plus au début du voyage où le temps nous semblait illimité, il faut faire des choix...

Donc, je suis malgré tout allé dans les montagnes pendant une journée pour les descendre à vélo. Ce fut une journée bien agréable, où on a également fait du "extreme tubing", à descendre des rapides et petites chutes en tube. Très drôle comme expérience!

Vue sur Santa Marta (ville tout près de Taganga) et la côte, du haut des montagnes à 1800 mètres d'altitude
Prêts à descendre jusqu'au niveau de la mer vélo
Pendant ce temps, Valérie a plutôt visité la ville de Santa Marta.

Une statue, à Santa Marta (difficile à décrire, je ne l'ai pas vu moi-même mais j'aimais bien la photo que Valérie a prise)

Bon, malgré que la côte près de Taganga ne soit pas renommé comme étant un site de plongée extraordinaire, j'ai tout de même fait deux plongées, histoire de profiter des prix vraiment très abordables de l'endroit. Valérie est venue également et elle a pu faire un peu de snorkeling, puisqu'elle ne plonge pas. Bon, on n'a pas vu grand chose de fascinant sauf quelques beaux corails et poissons qu'on retrouve un peu partout ailleurs dans le monde, mais c'est toujours agréable de plonger!

Nous deux, alors qu'on s'apprêtait à aller plonger et snorkeler 



Une autre visite s'imposait, le parc national Tayrona, où on y retrouve de très belles plages entourées de jungle et de montagnes. Heureusement, la haute saison touristique tirait à sa fin; il semble qu'à certaines plages de ce parc pendant la haute saison, il peut y avoir tellement de monde que les plages deviennent pleines à craquer. Disons que c'est pas tout à fait ce que nous apprécions d'un parc national. Pour nous, ce fut bien plus tranquille, et nous avons apprécié. Les Colombiens sont bien sympathiques, mais ceux vivant près des côtes ont le sang très chaud, donc pour eux il est tout à fait normal d'installer des hauts-parleurs sur le bord d'une belle plage et de mettre de la musique de dance-club dans le tapis, ou de tous se corder les uns  contre les autres sur un petit bout de plage...

La marche qu'on a dû faire dans la jungle pour rejoindre les plages du parc Tayrona
Sur le chemin, quelques autoroutes de fourmies



Après ces quatre jours autour de Taganga, nous nous sommes finalement rendus à la fameuse ville de Cartagena de las Indias. Nous avions prévu nous y rendre deux semaines plus tôt, mais avons dû modifier notre itinéraire à cause de la haute saison touristique qui sévissait encore à ce moment. Il y était impossible de trouver un hôtel à un prix raisonnable, même en essayant de réserver trois jours à l'avance... Il va donc sans dire que Carthagène est une ville très touristique, il s'agit en fait de la première ville de Colombie où nous avons croisé des groupes de touristes voyageant en tours organisés (peut-être s'agit-il de quelques-unes des nombreuses croisières naviguant dans les Caraïbes y faisant escale...?). Cependant, elle est incontestablement l'une des très belles villes historique d'Amérique du Sud, rivalisant avec des villes comme Cuzco et Sucre au niveau de leurs charmes et héritages historiques! Fait intéressant, les petites rues et vieux édifices coloniaux de son centre historique étant situé dans une ancienne forteresse côtière (le centre fait partie de l'UNESCO), cet endroit m'a un peu rappelé le vieux-port de Montréal mélangé avec le Vieux Québec.






La ville, complètement fortifiée et armée de canons, n'était vulnérable aux bateaux que par sa baie arrière, laquelle devait être rejointe de beaucoup plus loin. Bien que l'entrée de la baie était également protégée par quelques batteries de canons, une énorme flotte anglaise de 186 navires a réussi à y pénétrer en 1741, et à presque réussi à soumettre la ville, ainsi que la route de toutes les entrées et sorties du continent sud-américain. Ce qui aurait pu éventuellement permettre aux Anglais de contrôler une bonne partie des colonies d'Amérique du Sud, puisque les ports situés près de Carthagène étaient les seuls ports en eau profonde disponibles sur la côte est du continent, rendant ainsi le ravitaillement des troupes continentales espagnoles très difficile, voire impossible. L'enjeu était donc énorme! Mais les espagnols, ayant abandonné les fortifications de l'entrée de la baie, ont réussi de peine et misère à défendre la ville en se retranchant à un petit bastion situé derrière la ville. L'Amérique latine a ainsi passé à un poil d'être sous influence anglaise, et les espagnols ont compensé en construisant une énorme forteresse à l'endroit où le bastion était situé, rendant ainsi la ville pratiquement impossible à conquérir.

Castillo San Felipe de Barajas, forteresse rendant Carthagène à peu près invulnérable à l'époque
La ville, vue du haut de la forteresse
Une autre particularité de la ville est la forte présence noire qu'on y retrouve. Carthagène étant un ancien port où se traita nombre d'esclaves d'Afrique au cours du XVIIIe siècle, on peut maintenant voir le résultat de ce commerce. Par contre, il m'a semblé que cette communauté vit maintenant très bien avec la majorité métissée, bien qu'ils ont réussi à préserver leur propre culture et une certaine identité noire.

Deux femmes vendant des fruits dans la rue. Plusieurs des femmes noires qu'on a croisées portaient des habits typiques de ce genre, rappelant les couleurs de l'Afrique.
 Mais Carthagène este une ville très chaude, dans les deux sens du terme. Ses habitants rafollent de la musique, de la danse et de la bière en quantité. On sent clairement ce côté latin mélangé à la côte et à la chaleur qui y foisonne.

Suite à notre halte à Carthagène, nous avons filé vers le petit village de San Gil. Ce village n'a rien de très impressionnant, mis à part qu'il est le centre des activités de plein-air genre rafting, parapente, canyoning et autres. Mais par manque de temps et ayant d'autres priorités, je n'ai visité que le petit village colonial très tranquille de Barichara, se trouvant très près de San Gil. Ayant la réputation d'être l'un des plus beaux petits villages de Colombie (également membre de l'UNESCO), il est très souvent choisi comme arrière-plan pour y filmer des novelas (genre soaps sud-américain) ou des films. Mais lorsque j'y était, les rues y étaient tellement tranquilles qu'on pouvait entendre les sons de la nature environnante, chose qui nous a été très rare d'apprécier dans les villes colombienne...

Le très tranquille et charmant village de Barichara



Et depuis hier, nous sommes arrivé à la très belle Villa de Leyva (autre membre de l'UNESCO!). Son centre est toujours pavé de grosses roches, y rendant la circulation automobile impossible et lui donnant ainsi un charme incontesté. Quel bonheur que de se retrouver dans des villes calmes après tant de temps dans le brouhaha de la Colombie (et de l'Amérique du Sud en général)! Le très beau village nous a charmé dès nos premiers instants à y déambuler. Ainsi, pendant mon futur trek, Valérie a décidé d'y rester pour une semaine complète, question de se reposer un peu avant le retour et d'y faire un peu de bénévolat pour les enfants du coin.

Villa de Leyva, avec ses belles maisons blanches et ses rues pavées (cette rue est l'une des rares où la circulation automobile est permise)
Place centrale



C'est Valérie qui se réjouiera d'avoir enfin droit à un peu de répit!


Trajet parcouru en Colombie

Guillaume

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