samedi 28 juillet 2007

Vive le bus!

Ki haal ae,

Après avoir fait ben du bus, me voilà enfin revenu au niveau de la mer. Mais quand je dis ben du bus, c'est ben ben du bus, pis c'est pas toujours agréable. Premièrement, les bus en Inde sont vraiment pas élégants; ils semblent dater des années '50, ont des standards de conforts dignes des autobus jaunes et les bancs ne disposent généralement pas d'assez d'espace pour mes jambes. Une journée, le bus était trop plein, je suis donc embarqué sur le toît avec une quinzaine d'Indien pour vivre un rush d'adrénaline intense, à éviter des rochers au-dessus de la route tout en apercevant des paysages magnifiques. Des fois, on traverse des rivières qui débordent, avec de l'eau ruisselant à une cinquantaine de cm parfois. Souvent, la madame à côté de moi veut vomir par la fenêtre, je dois donc lui laisser la place... Fait intéressant, les herbes et arbustes qui poussent sur le bord de la route pendant ces heures de bus, et ben c'est de la marijuana, eheh. Une autre journée, j'ai pris 4 bus différent pour faire une centaine de km (7-8 heures au total), généralement debout complètement tassé avec plein d'Indiens, ou sinon assis avec quelqu'un d'assis sur mes genoux parce qu'on est 4-5 sur un banc à 3 places. J'ai aussi pris un bus tellement plein que y avait même plus de place sur le toît. Et le pire, une journée s'est résumée en 13 heures de bus, 4 flats (sérieux, je pense qu'on a battu des records là) qu'il faut réparer chaque fois, les 2 dernières heures dans le bus le plus plein que j'ai vu en Inde, et comme il pleuvait à sceau pendant la dernière heure du trajet et que j'ai mis mon sac sur le toît du mauvais sens, mon rain cover a transformé l'ensemble en énorme bulle d'eau... Malgré tout, je peux vous dire qu'on est récompensé arrivé à destination, et qu'on se sent soudainement bien à relaxer un peu.

Une photo prise d'un bus. Il y avait de quoi se demander si on pourrait passer; la photo ne le montre pas, mais à gauche, c'est un précipice. En passant dans l'eau, il y avait certains endroits où il n'y avait que trois roues du bus qui touchaient la route, la quatrième étant dans le vide... Pas trop rassurant considérant qu'on voit souvent des carcasses de bus et de camions au fond des précipices... Dans le vidéo ci-dessous, on voit un peu mieux à quoi ressemble les rides de bus dans les montagnes indiennes.


Sur le toit du bus, on a la meilleure vue

Mais ça reste un peu dangeureux quand même, comme en témoigne la vidéo ci-dessous. Par endroit, on passait aussi dans des tunnels, mais je n'ai pas eu la chance de filmer...



Le petit pont était complètement inondé ici. Pas super rassurant non plus...

Ça, c'est une photo que j'ai tenté de prendre dans un bus rempli à craquer. La dame qu'on voit à l'avant était assise sur mes genoux.
J'ai dû faire escale à cet endroit, dans le milieu de nulle-part où on ne retrouvait qu'un petit restaurant, afin d'attendre un autre autobus qui pourrait m'apporter à destination. C'est dans ce genre de moment que tu espères vraiment que le bus passe, car ça ne serait pas super agréable d'y passer la nuit...
Lors de mon dernier message, je me trouvais à Kalpa dans la vallée du Kinnaur. J'ai quitté la place le lendemain pour aller dans la vallée de Sangla, au petit village de Chitkul. Wow, cette place là est juste magique. L'un des villages les plus authentiques que j'ai vu du voyage, entouré des montagnes de la vallée. J'ai même eu droit à un petit choc culturel en y arrivant. Les gens y voient très peu de touristes, et je me sentais en quelque sorte comme un extra-terrestre. C'était très particulier.

J'ai essayé de monter l'une des montagnes environnante. J'ai commencé à monter avec un ami, continué à monter seul parce qu'il a abandonné, monté, monté, cru apercevoir le sommet 6 fois (j'étais dans les nuages, donc la visibilité était réduite), fait du scrambling par endroit, et ça commençait à devenir dangereux par bout avec la brume, j'ai donc décidé de redescendre. En plus de mon ami qui m'attendait à la base du premier sommet que je croyais être, je me disais qu'il devait commencer à s'inquiéter.

Le magnifique petit village de Chitkul



Une femme arborant l'habit traditionnel de l'endroit




Je me suis décidé à monter l'une des montagnes environnantes.




Quittant cet endroit magnifique, j'ai fait 3 jours de bus avec première escale à Sarahan pour visiter un temple hindouiste datant de 800 ans, deuxième escale à Shimla que je trouve toujours inintéressante, et finalement à Dharamsala. Dharamsala est le siège du gouvernement tibétain en exil (et du Dalaï-lama bien sûr), et peuplé à ce que j'estime à 30% de bouddhistes tibétain, 30% d'hindouistes indiens, et 40% de juifs israéliens. Non sérieux j'exagère, mais y a tellement de touristes israéliens là-bas, c'est pas croyable. La place était vraiment cool, les Tibétains sont extrêmement chaleureux et souriants et la place dégage une ambiance vraiment intéressante et relaxante.

Temple hindouiste à Sarahan, vieux de 800 ans


Les camions indiens, toujours très colorés.
Dharamsala

Le siège du gouvernement tibétain en exil, à Dharamsala

Dharamsala, une journée où la visibilité était légèrement meilleure

J'ai fait une marche dans les montagnes environnantes à Dharamsala afin de visiter les villages des environs



Après une autre journée de bus, je suis maintenant redescendu des montagnes pour me rendre à Amritsar. Cette ville renferme le Temple d'Or, la mecque des Sikhs. J'y ai fait un petit tour ce soir, l'endroit est vraiment très beau on se sent tellement bien et paisible entouré de tous ces pélerins. J'y reste encore au-moins une autre journée avant de me rediriger vers Delhi.

Mon trajet en Inde, jusqu'à présent

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