jeudi 18 octobre 2012

Un pays très intéressant à visiter!

Après deux mois et une semaine en Bolivie, nous avons finalement quitté le pays pour se rendre au Pérou. Il faut dire que nous avons beaucoup aimé la Bolivie (il ne faudrait pas que mon dernier message laisse présager le contraire), sinon nous n'y serions pas restés aussi longtemps. Alors, après tout ce temps, j'ai décidé d'en faire un petit compte rendu, bien entendu selon nos impressions du pays.

La Bolivie est le pays le plus pauvre d'Amérique du Sud en terme de richesse par habitant, mais ironiquement est l'un des pays ayant le plus de richesses naturelles du continent. Son sous-sol est rempli d'or, d'argent, d'étain, de lithium et de plein d'autres métaux précieux. Des villes comme Oruro ou Potosí nous ont témoigné du fort sentiment ouvrier et de l'héritage minier du pays. La descente du río Beni en bateau nous a également démontré la forte présence d'or dans la rivière, puisque nombres d'hommes et de femmes habitants les villages avoisinants la scrutaient, munis de filtres permettant de séparer l'or du sable. De plus, pendant plus de deux semaines, il y a eu des blocages routiers autour de La Paz, causés par les miniers d'Oruro qui voulaient nationaliser des mines. Et bien que nous n'avons pas visité la région du Chaco, au sud-est du pays avoisinant le Brésil, il semblerait que le sous-sol de cette région soit rempli de pétrole. Donc, bien entendu, la fierté ouvrière se sent dans le pays.

Mais il y a plusieurs Bolivies. Celle des indigènes vivant dans leurs villages traditionnels selon leurs coutumes centenaires: danses, habillements et rituels. Celle des universitaires et intellectuels vivants dans les grandes villes du pays, comme Sucre notamment. Celle des gens vivants sur l'Altiplano ou dans les montagnes, et celle des gens vivants dans les basses terres amazoniennes. Celle de la cholita (femme portant l'habit traditionnel), de la femme moderne ou même des deux en même temps. Celle de tous ces gens qui ont un petit commerce dans la rue, ou des hommes et femmes d'affaires qu'on croise dans le centre-ville moderne de La Paz. Bref, il y a une telle diversité en Bolivie.

Ainsi, on ressent un certain déchirement dans ce pays entre traditions et modernisme. Il semble que l'actuel et premier président métis du pays, Evo Morales, soit très populaire auprès de la classe ouvrière, des paysans et des indigènes pour le respect des traditions, de la culture de la coca et de la bonne gestion des ressources naturelles. Par contre, il semble que plusieurs personnes éduquées vivant dans les villes éprouvent un certain mépris à son égard pour son retour vers la tradition et la terre, son affront envers l'héritage livré par les descendants espagnols en Bolivie ou encore pour son penchant gauchiste. Par contre, il semble que la  majorité des gens s'entendent pour dire qu'il y a beaucoup moins de corruption qu'il y en avait sous les  gouvernements antérieurs.

Du point de vue de ses paysages, la Bolivie reste un pays à couper le souffle. Les paysages en haute altitude, les montagnes et les cordillères que nous avons amplement visités durant notre séjour, sont absolument magnifiques. Ces paysages se composent de montagnes multicolores, de glaciers et lagunes ainsi que de grandes vallées arides et sèches. Et les paysages de basse altitude sont composés de jungle, de la pampa (jungle et champs) et de rivières brunes ou se retrouvent une telle variété d'animaux. Et entre les deux, il y a les Yungas et les cloud forests, étant un mélange de montagnes et de forêts vertes.

Un pays très intéressant à visiter!


Depuis la dernière mise-à-jour du blog, j'ai rejoint Valérie à La Paz en avion depuis Trinidad, non sans peine. Trente minutes après le décollage du petit avion de 19 places, nous avons dû faire demi-tour puisque la météo était trop mauvaise et qu'il était impossible de voir la cordillère, l'avion n'étant pas équipé des instruments de détection du terrain. Fait intéressant, le cockpit était ouvert et me permettait de voir les instruments de vol; l'avion volait à 20 000 pieds d'altitude et quelques montagnes de la cordillères se trouvent à plus haute altitude (le Huayna Potosí se trouve à quelques pieds sous la barre des 20 000 pieds). On a donc redécollé avec un avion muni d'instruments permettant de mieux guider l'appareil, non sans moins de turbulences assez violentes, et on s'est finalement rendu à La Paz. Au-dessus de la ville, le terrain me paraissait bien moins bas qu'auparavant, l'aéroport de La Paz étant située à plus de 13 000 pieds d'altitude. Moi et Valérie étaient bien contents de se retrouver après plus d'une semaine.

Nous avons continué notre périple vers le lac Titicaca. Ça a vraiment été un coup de coeur du voyage! Du côté Bolivien (le lac est partagé entre la Bolivie et le Pérou), nous avons passé par le petit village de Copacabana, situé dans une baie. Nous y avons vu l'un des plus beau couchers de soleils que j'ai vu, mais malheureusement je n'avais pas ma caméra avec moi et je n'ai pu capturer que les derniers instants (j'ai dû courir aller la chercher)... De là, nous avons pris un bateau vers la Isla del Sol, absolument magnifique! L'île est occupée de plusieurs très beaux villages, est parsemée de ruines incas et aucun véhicule ne peut circuler sur cette petite île de moins de 10 km de longueur. Donc après une nuit sur l'île, sa traversée s'est fait à pied et dans le calme total, avec certains paysages dignes de cartes postales des îles grecques, mis à part la Cordillera Real enneigée en arrière-fond.

Nous avons finalement traversé du côté péruvien pour se rendre à Puno, une grande ville aux abords du lac. Nous comptions bien y rester deux nuits pour s'en servir comme base pour aller visiter les fameuses îles flottantes du lac. Par contre, puisque nous voulions visiter d'autres îles flottantes que les très, très touristiques îles de Uros, une agente de tourisme nous a recommendé de se rendre immédiatement au petit village très peu visité de Llachon, d'où on peut visiter de plus petites îles flottantes moins visitées. En fait, elle aurait pû dire qu'elles ne sont pratiquement pas visitées; nous avons été les seuls touristes de la journée et les habitants de l'île flottante ne semblent pas en voir très souvent. Ce petit séjour à Llachon a été génial, nous sommes restés dans la famille d'un jeune homme que nous avons rencontré sur la route vers son village, de quoi rendre le contact beaucoup plus humain que dans les traditionnels hostales. Avec lui, nous avons installé des filets de pêche dans le lac, ramené ses vaches, joué avec les enfants de la famille et mangé avec eux. Encore une fois, nous n'avons croisé aucun autre touriste à Llachon, mis à part un couple faisant de la prospection pour une agence de voyage... Nous n'avons vraiment pas regretté la grande ville de Puno et ses tours ultra-touristiques!

Nous sommes maintenant à Arequipa depuis hier soir, la deuxième plus grande ville du Pérou. Notre petite visite de ce matin nous a charmé, elle est une sérieuse concurrente à Sucre comme étant la plus belle ville que nous ayons visité jusqu'à présent en Amérique du Sud! Je donnerai plus de détails dans la prochaine mise-à-jour.

Les photos:


Baie de Copacabana, vue d'une petite montagne environnante

Après tant de marche, mes souliers avaient besoin d'un bon nettoyage!

Vue en montant la Isla del Sol

Vue de notre hôtel, sur Isla del Sol

Autre vue de notre hôtel

Pendant la marche sur l'île. Remarquez les montagnes en arrière-fond.

Dignes de certaines îles grecques!

Ruines incas sur l'île

Plus de paysages de l'île

Notre chemin de marche!

Notre arrivée à Llachon, Valérie étant avec un jeune homme rencontré dans le bus

Valérie et moi avons aidé à installer le filet de pêche, sous un coucher de soleil!

Coucher de soleil sur le lac

Coucher de soleil sur le lac

îles flottantes

îles flottantes

Vue sur Llachon

Trajet jusqu'à présent

Vos commentaires sont toujours appréciés!

Guillaume

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